Rentrée 2003 : nouveautés…


Largement relayée par les médias vaudois, la Conférence de presse de rentrée, a permis à Mme Anne-Catherine Lyon, le 19 août dernier, de faire le point sur les aménagements (en premier lieu structurels) proposés par le DFJ à l’orée de cette nouvelle année scolaire. Morceaux choisis.


OPTI : Passer de l’ère des pionniers à une véritable politique publique.

A l’issue d’un processus de réflexion et de coordination lancé au début de l’année 2002 en concertation avec tous les services de l’Etat et les partenaires concernés, un concept global autour de la transition entre l’école obligatoire et les formations subséquentes a été défini et présenté au Conseil d’Etat au mois de juillet. Ce dernier a accepté la création de l’Office de perfectionnement, de transition et d’insertion (OPTI) qui constituera,, une structure de pilotage et de coordination.

L’OPTI supervisera, en collaboration avec les instances concernées, l’ensemble des mesures et des actions entreprises au profit des jeunes à la recherche d’un projet de formation ou d’insertion professionnelle et sera rattaché au Service de l’enseignement secondaire supérieur et de la formation (SESSFO).


Deux ou trois évaluations périodiques et procédure d’orientation en fin de cycle : urgent d’attendre… !

Pour décider, Mme la Cheffe du département préfère attendre les débats des forums d’octobre 2003, janvier et mars 2004 ; ainsi que le rapport final sur la mise en œuvre d’EVM et le résultat du vote de l’automne 2004 sur l’initiative libérale sur les notes. C’est un choix.. Attendre, on ne sait par quel miracle, que se dégage un large consensus est une option… pour le moins audacieuse! Et c’est peu dire.

Une demi-journée de mise en congé des élèves est « gracieusement » offerte aux collègues afin d’alléger les tâches liées à l’établissement des évaluations et de l’orientation. Une demi-journée par année… C’est quand même très très petit bras!


Certificat: serrer les boulons !

Des conférences des maîtres et des collègues nous ont interpellé à ce propos. Ils sont aussi intervenus auprès de la DGEO, pour mettre en exergue le glissement progressif vers l’insignifiance de la valeur de l’examen de certificat. Ils ont été entendus. Dès 2003, on passe à deux périodes d’évaluation au 9ème degré. Ainsi, les épreuves d’examen compteront-elles pour un tiers et l’épreuve finale sera revalorisée.

De plus, les examens oraux et écrits seront obligatoires en français, maths, et langues, le nombre de points négatifs permettant d’obtenir le certificat sera revu à la baisse et l’on resserrera les conditions de promotions dans les derniers degrés… Il est vrai que tant qu’à faire un examen final, autant que celui-ci soit sérieux ! La question de l’existence même de cette épreuve finale reste néanmoins posée.


Intégration : enfin des moyens ?

Le nombre de classe de développement est stabilisé… et la dotation en maîtres de classe D itinérants augmentée d’un tiers (passage de 20 équivalents temps plein en 2002-2003 à 30 ETP en 2003-2004).

Oserions-nous entrevoir qu’au-delà de l’incantatoire, des moyens réels seraient débloqués pour assurer la volonté de maintien des élèves dans les classes ordinaires, tel que voulu par EVM ? Encore un effort ! et l’on finira par y réellement croire !


HEP : la migration

La HEP-VD quitte le Service de l’Enseignement secondaire et de la Formation (SESSFO) pour rejoindre le Service des affaires universitaires. C’est une petite révolution que de voir cet institut de formation couper ses liens avec le service employeur ! Cette décision a, à tout le moins, l’avantage de clarifier les responsabilités et d’éviter les triangulations. Il reste néanmoins et plus que jamais dans ces circonstances, à faire valoir une plus large démocratie de décision au sein de la HEP et, notamment de vivifier la Commission consultative de cette dernière.

A l’heure où l’on peut entrevoir une réorganisation forte des études au sein des instituts de formation du degré tertiaire au niveau européen (processus dit de Bologne), rien ne serait pire que de distendre les liens avec la HEP.

Le chantier qui s’annonce est susceptible de bouleverser la durée et le cursus de formation, notamment pour les semi-généralistes !