PPLS: du nouveau…


Au début de décembre 2002, Le Conseil d’Etat vaudois a adopté les nouveaux articles réglementant les prestations des psychologues, psychmotriciens et logopédistes en milieu scolaire (PPLS).


Depuis fin 2000, le DFJ a initié une démarche participative autour de la rédaction de ces nouveaux articles du règlement de la Loi scolaire. Cette approche, à laquelle la SPV a naturellement été associée, réunissait tous les acteurs liés à cette question. On se doute que les approches furent souvent divergentes. Et, si les débats furent parfois tendus, M. Marc Wicht, responsable du bureau cantonal des prestations de psychologie, psychomotricité et logopédie en milieu scolaire (PPLS) et, notamment, de l’écriture de ces nouveaux articles, a su maintenir la barque sur un cap assuré. Au vu de la composition de l’équipage en l’occasion réuni et de l’extrême sensibilité du sujet, je puis témoigner que ce ne fut pas une petite affaire…



Ce qui va changer



Présentés en conférence de presse le 11 décembre 2002, les nouveaux articles sont d’ores et déjà entrés en vigueur. Si, dans le quotidien des collègues, la lisibilité du changement risque d’être relativement faible, il convient néanmoins de relever que dorénavant :


- La place de ces prestations est bien confirmée « au sein de l’école », même si un statut spécifique leur est dévolu (responsabilité de gestion par les directions d’école et responsabilité « professionnelle » assurée au sein du collège de « spécialistes » locaux);


- Ces prestations sont désormais garanties de manière équitable dans toutes les régions scolaires du canton ;


- L’importance du rôle des parents est reconnue (c’est à eux de demander la prise en charge, et les exceptions, telles que crise aiguë, situation traumatisante ou demande spontanée de l’élève seront codifiée par le DFJ);


- Les collaborations, tant à l’interne du groupe de « spécialistes » des PPLS qu’avec les autres acteurs de l’école, les enseignants, en particulier, sont renforcées ;


- La gestion des PPLS est organisée au niveau régional, pour assurer une bonne coordination entre les activités locales et la responsabilité générale dévolue au nouvel Office cantonal de psychologie scolaire (dans chacune des dix régions DGEO, une structure de projet spécifique est au travail).



Les questions en suspens



Dans ce monde où la collaboration et l’échange sont parmi les conditions premières de la réussite et où n’existe aucun « effet magique », les méfiances, on le sait bien, sont encore nombreuses : la question du secret et de la confidentialité doit être débattue et clarifiée ; de même que les limites des « thérapeutiques » offertes par l’école. Les spécificités de l’action de chacun, qu’il soit pédagogue ou spécialiste, se doivent d’être encore mieux éclairées.



Si nous avons beaucoup à apprendre des spécialistes, notamment en termes de culture de la formation continue, de l’intervision et de la supervision, faut-il encore pouvoir trouver du monde quand on frappe à la porte…


La question de l’œuf et de la poule est toujours non résolue, et certains sont tentés d’affirmer que c’est l’offre de prestations qui induit la demande. Il n’empêche que ce transfert de responsabilités se situe une fois de plus dans une opération financièrement neutre. On affirme que le taux d’encadrement (actuellement 2,5 postes - y compris l’administratif - pour mille élèves) sera revu dans deux ans. A entendre les échos du terrain, il faudra sans doute le revoir à la hausse.



Enfin, ce n’est qu’en janvier 2004 que les spécialistes dépendront entièrement de l’Etat en terme de statut et de classes de salaire. D’ici là la négociation (difficile), déjà engagée entre le DFJ et les associations, devra être aboutie !