Un brave quitte le comité
 |
Après 4 ans de travail au sommet de la SPV, notre collègue a décidé de passer la main.
Son intérêt à l’ensemble des problématiques qui traversent l’école vaudoise, sa présence dynamique et ses approches toujours nuancées manqueront au comité.
Il est des collègues qui ne s’engagent que dans une question spécifique, qui ne ferraillent qu’une seule cible, toujours la-même, à la limite de la monomanie. Ceux-ci sont redoutables, mais manquent parfois de hauteur et peinent à mettre en perspective les tensions contradictoires qui parcourent le système scolaire.
Et bien, Christian Laffely, c’est tout le contraire.
Sous une certaine bonhomie (le rencontrer a toujours un parfum de vacances, on pense à quelque monastère des Météores, à une improbable retraite spirituelle pleine de soleil, dans un couvent, sous le chant des cigales), se cache un esprit toujours en question qui, loin des assertions définitives qui, tour à tour, nous habitent, sait prendre le recul nécessaire et établir les liens du sens à l’heure de la décision.
Qu’on ne s’y trompe pas:« Quand on y va on y va»! Une fois l’action décidée, Christian ne fut jamais le dernier à défiler en tête; à porter calicots et banderoles !
Issu de l’enseignement spécialisé – il dirigea pendant près de 10 ans une institution – Christian n’est pas un dogmatique. Pourtant, son pragmatisme est aussi fait de certitudes et de convictions. Ainsi, à l’heure du débat sur « l’intégration »: dépassant une position corporatiste, il s’engage résolument et soutient que tous les élèves doivent être considérés à une aune commune, celle de la réussite !
Souvent, dans un groupe où naissent des tensions – et le comité de la SPV n’est pas en reste – un élément absorbe les conflits, remet les pendules à l’heure, et permet à chacun de parler vrai. Ce fut bien des fois notre collègue Laffely qui joua ce rôle de modérateur. Qu’il en soit remercié.
Homme de la terre (et de la tourbe, on comprendra l’allusion du côté de l’Isle de Skye), Christian est d’abord attentif aux autres.
Engagé récemment dans le soutien pédagogique spécialisé, notre ami sait – et saura, toujours et encore - apporter le baume nécessaire à soigner les blessures scolaires des enfants. J’envie nos collègues de la région de Cossonay qui sauront profiter de son apport de premier choix!