L’ampleur et la diversité des secteurs professionnels et sociaux représentés dans cette manifestation, qui a réuni salarié·e·s et usagères·ers des services publics, montrent la profondeur du mécontentement soulevé par le programme d’austérité du Conseil d’Etat. Mais ce qui s’est surtout exprimé ce soir, c’est la colère des salarié·es qui travaillent sans relâche pour faire tourner le service public et parapublic, prendre en charge les patient·es, assurer la formation des jeunes, travailler au service de la population dans tous les secteurs de l’Etat et du secteur parapublic.
La manifestation du 2 octobre s’est terminée par l’adoption d’une résolution comprenant les revendications suivantes :
- L’annulation de toutes les mesures d’économies déjà prises
- L’annulation des mesures prévues dans le budget 2026 et le rétablissement des budgets précédents, indexés aux véritables besoins des services publics et parapublics.
- La tenue des engagements pris envers les salarié·es et, en particulier, le maintien du financement des mesures déjà décidées mais brutalement remises en cause par l’entrée en vigueur du « plan d’assainissement »
- Ceci comprend bien entendu la suppression de toutes les mesures salariales prises à l’encontre des employé·es du public et du parapublic. À l’issue de la manifestation, une résolution a été adoptée par acclamation : elle appelle l’ensemble des salarié·es concerné·es par ces coupes budgétaires et salariales à organiser la suite de la mobilisation et, surtout, à préparer la grève, qui sera nécessaire pour faire reculer le Conseil d’Etat. Dans ce sens, les organisations du personnel ont d’ores et déjà obtenu, de la part de l’Organe de conciliation, un acte de non-conciliation rendant la grève licite pour le personnel de l’Etat.
Une Assemblée générale des employé·es des services public et parapublic est convoquée au jeudi 30 octobre à 18h à la salle du Cazard à Lausanne, pour organiser la suite de la lutte contre ce programme : actions, mobilisations et grèves.
Une journée de mobilisation et de grève est prévue le mardi 18 novembre (sous réserve de confirmation).
Plus d’informations prochainement.
GREVE : MODE D’EMPLOI
1. Licité de la grève
Dans le secteur public, pour qu’une grève soit licite, il convient qu’un acte de non-conciliation soit délivré par l’Organe de conciliation. L’appel à la grève doit être effectué par une faitière syndicale reconnue (FSF, SUD, SSP). Pour rappel, la SPV est membre de la FSF.
Pour le secteur parapublic, d’autres règles s’appliquent. Les syndicats ont écrit à l’AVOP, organisation patronale de ce secteur, pour garantir l’absence de sanction contre les grévistes (lire le courrier).
2. Organisation
Il est conseillé de se réunir en assemblées d’établissement pour discuter de l’organisation de la grève. Un comité de grève peut aussi être désigné. Il est essentieé d’annoncer les actions prévues à la SPV pour chaque établissement. Nous publierons notamment une carte de la mobilisation.
3. Durée de la grève
Les collègues mobilisés décident librement de la durée de la grève pendant la période d’appel à la grève d’une ou plusieurs faitières. L’arrêt de travail peut donc également être de courte durée, par exemple une demie-période ou une période. La direction n’a pas à se prononcer sur ce point ou imposer une durée spécifique de la mobilisation.
4. Annonce au supérieur hiérarchique
Les grévistes doivent impérativement annoncer le nombre de périodes de grève au plus tard 48 heures après la fin du mouvement. Il est aussi possible, pour les personnes sans enseignement pendant la mobilisation, d’annoncer une grève de solidarité de 0 période.
5. Retenue salariale
La retenue de grève par période, calculée uniquement sur le temps d’enseignement, se monte approximativement :
- Pour un-e généralistes de 34 à 46.-
- Pour un-e enseignant-e de discipline spéciale de 37 à 50.-
- Pour un-e maître-ss-e de discipline académique ou enseignant-e spécialisé-e de 39.- à 59.-
Le Fonds de secours de la SPV peut rembourser, à la demande, tout ou partie des retenues de grève aux conditions suivantes :
- la SPV a appelé à la participation de cette grève ;
- le demandeur est membre de la SPV avant le début de la grève, il est à jour avec le paiement de ses cotisations ;
- le demandeur s’engage à ne pas démissionner de la SPV (sous réserve de départ à la retraite) dans un délai minimum d’un an ;
- à l’émission du bulletin de salaire concerné par les retenues, la SPV enverra une newsletter à ses membres pour effectuer cette demande (merci de communiquer préalablement votre adresse mail à sg@spv-vd.ch si vous ne recevez pas notre newsletter).
6. Service minimum
Le service minimum doit respecter le principe de proportionnalité et le droit effectif de faire grève. Veillez à avertir la SPV de toute tentative de la hiérarchie de limiter le droit de grève. Il n’appartient pas aux grévistes d’organiser le service minimum. C’est le travail de la hiérarchie. Dans les écoles, il faut veiller à annoncer le plus tôt possible le nombre prévisible de grévistes (uniquement le nombre, pas les identités !) pour pousser les directions à la fermeture. En cas de fermeture, le service d’accueil ne doit mobiliser que des non-grévistes.