25-28: 3500 enseignants le 4 octobre à Lausanne, BRAVO!


Message du président SPV à la manifestation du 4 octobre 2001


Par sa décision unilatérale, la majorité du Conseil d'Etat voulait diviser les enseignants de ce canton…c'est raté!

Le gouvernement voulait nous faire taire et enterrer le dossier pénibilité en offrant quelques nouvelles classes à la rentrée: c'est raté! Les peanuts du Conseil d'Etat ne nous font pas rire!

Le gouvernement croit qu'il peut s'asseoir sur les chantiers en cours et qu'il suffit de déclamer le mot de partenariat pour aplanir les différends… vous venez le rappeler à ses responsabilités!


Nous ne nous laisserons pas avilir… aucun enseignant de ce canton n'a à justifier de son temps de travail!

Mais vous venez dire que la limite est maintenant atteinte et que les tâches surajoutées au cahier des charges ordinaire nous conduisent à un constat incontournable: La vérité c'est que nous sommes maintenant au-delà du temps de travail pour lequel nous sommes rémunérés. C'est à notre employeur d'en prendre acte et de monter au créneau pour le faire savoir. Il doit dire que le travail en équipe, les conseils de classe, les accompagnements de projet, la préparation à la formation professionnelle, les réformes en cours, les contacts avec les parents, et avec les spécialistes, les préparations et les corrections ordinaires, la formation continue… que tout cela nécessite du temps et que celui-ci n'est pas extensible.

Nous devons avoir aussi le courage d'affirmer que les comportements de plus en plus aberrants d'un nombre de plus en plus grand d'élèves et de plus en plus jeunes génèrent une tension nerveuse insupportable pour beaucoup d'entre nous et qu'il n'y a aucune honte à penser que nos vacances suffisent tout juste à nous ressourcer!

Maintenant cela suffit: … Nous ne devons plus accepter d'être les dindons de cette farce qui consiste à charger l'école de toutes les responsabilités et en même temps de l'accuser de tous les maux.




Chers collègues brevetés,

Si vous êtes nombreux ce soir, c'est que vous êtes fâchés. Pour des raisons diverses sans doute…

Mais, vous devez convaincre que le malheur des uns ne peut faire le bonheur des autres et que la justice pour une fois ne peut passer que par quatre chemins:



Chers collègues licenciés,

Les brevetés présents ce soir ne sont pas là par bonté d'âme. Aujourd'hui, c'est vous, mais demain ce seront les brevetés qui feront les frais d'une nouvelle décision aberrante. Les brevetés ne sont pas tombés dans le piège de la division et ce soir nous lançons un appel solennel à tous les enseignants de canton et au-delà à tous les citoyens responsables. La solidarité ne sera pas à sens unique. Dès maintenant toutes et tous doivent se mobiliser pour qu'enfin l'on reconnaisse les réalités des divers ordres de notre profession.


Chers collègues brevetés, licenciés et spécialistes… ne vous demandez pas ce que les syndicats d'enseignants peuvent faire pour vous, mais engagez vous tous dès maintenant pour la seule équité acceptable:


Dès ce soir, c'est 25 périodes pour tous et le refus définitif de toute nouvelle attaque sur l'école.