Se méfier de son salaire !


« Si les enseignants sont naïfs, ce n’est pas la faute de l’employeur ! » entend-on ici ou là.
Dès lors la SPV appelle les enseignants à la plus grande des vigilances en ce qui concerne le salaire versé.




Selon l’Etat, l’employé ne devrait pas faire aveuglément confiance à son supérieur hiérarchique ou à son service-employeur. « Si les enseignants sont naïfs, ce n’est pas la faute de l’employeur ! » entend-on ici ou là.

Attitude paradoxale alors que la Loi sur le personnel souligne l’importance des liens de confiance, qui peuvent devenir un motif de licenciement lorsqu’ils sont rompus !

Le message a été compris. Dès lors la SPV appelle les enseignants à la plus grande des vigilances dans tous les rapports de travail et d’abord en ce qui concerne le salaire versé.

A chaque modification de situation - taux d’activité, changement de service tout en demeurant dans le même établissement, congé non-payé, heures complémentaires et supplémentaires, etc..., l’enseignant doit vérifier sa fiche en la comparant avec les précédentes.

En cas d’incompréhension des éléments de la fiche de salaire et de doute sur le bien-fondé d’une retenue ou d’un apport complémentaire, n’hésitez pas à poser des questions par écrit à votre direction, qui les transmettra au service. Vous recevrez ainsi les explications auxquelles vous avez droit.

Trois exemples concrets récents.

A) Le versement du salaire pendant le congé-maternité est établi en fonction du taux d’activité contractuel qui précède ce congé. Même dans le cas où l’enseignante ne reprend par la suite son activité professionnelle qu’à un taux inférieur de celui qu’elle pratiquait avant son congé.

Exemple : une collègue travaillait à 100% jusqu’à la fin de l’année scolaire 2005. Elle ne reprendra son activité qu’à 50% au mois de décembre, ayant accoouché le 12 août. Elle a vu son salaire diminuer de moitié à fin août. Le problème serait lié aux rentrées d’informations du logiciel PROCOVIEV en lien avec l’enveloppe pédagogique.
Si une collègue a un doute sur sa situation du fait que les règlements ont encore été modifiés au premier juillet, elle ne doit pas se fier aux informations transmises par les collègues ou la direction, mais appeler la SPV.


B) Il est indispensable de conserver ces fiches de salaire jusqu’à la retraite, même si vous arrêtez d’enseigner !

Exemple :Une collègue a dû rechercher ses fiches d’il y a 25 ans afin de récupérer une partie de sa rente de retraite. Une erreur commise à l’époque avait entraîné un taux d’activité de cotisation de 50% au lieu de 100% pendant plusieurs années. La CPEV avait des informations erronées en sa possession et a demandé les preuves nécessaires pour modifier les calculs de rente.


C) L’Etat ponctionne un 0.5% de cotisation en trop à la CPEV à certains collègues.

Les systèmes informatiques ont leurs limites. Ainsi des collègues, qui modifient une partie de leur activité d’enseignement, sont considérés comme de nouveaux employés de l’Etat. A ce titre, 0.5% de cotisation supplémentaire à la CPEV est prélevée sur leur salaire.

Exemple : un enseignant maître de sport donne 4 périodes d’enseignement d’animation d’EPH au primaire. Il reçoit une deuxième fiche de salaire (DGEO-primaire ; DGEO secondaire) pour ces 4 périodes et le système mis en place entraîne une cotisation de 0.5% en tant que nouvel employé de l’Etat, pour ces 4 périodes d’enseignement.
Les sommes sont donc très faibles, le principe lui est fortement contestable !


Jean-Marc Haller, secrétaire général