Evaluation…contre-projet adopté, initiative retirée: et maintenant ?



Retrouvez la position de la SPV sur les actions que le DFJ doit mener dès maintenant.
(Edito Educ de rentrée d'août 2004)


Le 15 juin dernier, en à peine une demi-heure (!), le Grand Conseil vaudois adoptait en 2ème et troisième débat, le Contre-projet (amendé par la Commission) du Conseil d’Etat à l’initiative Des notes pour une école transparente.

Affaire conclue ? Pas vraiment encore.


Notes à l’école : et maintenant ?


Pour le Comité de la SPV, il ne s’agit pas de revenir sur les péripéties qui ont conduit à ce que d’aucun ne manqueront pas de qualifier de retour en arrière. Juste de dire que nous n’avons pas à faire pâle figure dans la contribution que nous avons apportée à la recherche d’une solution la plus équilibrée possible. Le travail du groupe Evaluation qui a produit les thèses adoptées en AG le 10 décembre et notre intervention devant la commission du Grand Conseil ont notamment été des éléments déterminants. Un peu d’autosatisfaction ne peut faire que du bien, surtout quand celle-ci s’appuie sur des contenus objectifs…

Mais, au-delà de l’adoption de nouveaux articles de loi, nous serions tentés de dire que c’est maintenant que ça commence « pour de vrai».


Lors de l’AD du 27 mai dernier, la SPV a notamment rappelé, par le biais d’une prise de position que, si elle pouvait apporter son soutien au contre-projet, elle ne manquerait pas pour autant de vigilance. Et dès lors qu’elle demandait au DFJ d’être consultée lors de la rédaction des articles réglementaires et des dispositions d’application de ceux-ci (en particulier des conditions de promotion et des futurs « nouveaux » documents ), en réaffirmant fortement que son soutien au contre-projet était subordonné à la prise en compte des éléments de mise en oeuvre inscrits dans les conditions adoptées le 10 décembre 2003.


Ainsi et pour mémoire, la SPV s’est adressée au DFJ pour lui demander de prendre les mesures suivantes, ainsi que nous y invitent 4 des thèses adoptées le 10 décembre 2003 :

- convocation des enseignants en conférence générale obligatoire afin d’affirmer publiquement les volontés nouvelles ;

- production d’un bref texte de référence sur l’évaluation, clair, unique et stable à l’usage des enseignants vaudois, cadre général prescriptif qui n’autorise qu’une part d’interprétation la plus faible possible ;

- engagement à faire respecter les prescriptions à tous les niveaux hiérarchiques, notamment vis-à-vis des directions ;

- définition claire de dispositions transitoires pour un passage rapide des actuelles prescriptions aux nouvelles.


A ce dernier propos, et après étude de diverses hypothèses, le Comité de la SPV propose de basculer l’ensemble du système en une seule fois, sans aucune exception ou dérogation. Le plus tôt possible, mais sans précipitation. L’idéal étant la rentrée d’août 2005, mais à la condition expresse que l’ensemble des dispositions d’application et des documents puissent être disponibles et stabilisés (carnet d’information des élèves, documents de référence destinés aux enseignant-es, documents d’information aux parents, notamment).


De nombreux collègues, qui ont suivi de loin cette affaire, risquent bientôt des réveils douloureux.. C’est aussi le cas pour celles et ceux qui pensent que le « retour des notes » va offrir un horizon exempt de tout nuage.

La SPV fera tout ce qui est en son pouvoir pour que l’on ne retombe pas dans les errements qui ont suivi le travail, par ailleurs magistral, mené par les explorateurs EVM.


Jacques Daniélou