Les gais calculs de La Gazette !


La livraison de la Gazette no 118 (du 2 octobre 2002) offre des perspectives intéressantes et ouvre des horizons plein de promesses pour la défense du monde de l’enseignement.


Outre le fait que l’information fournie par l’organe de presse de l’Etat tord quelque peu l’Histoire de cette difficile négociation (Il est trompeur de dire que l'accord du 10 avril 2001 aurait été conclu entre le conseil d'Etat et les syndicats et associations faîtières d'enseignants. Ce n'est pas le cas, puisque seules la FSF et la SPV l’ont signé.


Ainsi ceux qui ont dénoncé cet accord peuvent maintenant se prévaloir d'acquis que par ailleurs ils n’ont cessé de minimiser…), la correspondance établie entre la diminution du temps de travail obtenue par l’ensemble des fonctionnaires et le passage à deux semaines de vacances scolaires à Pâques aura de quoi surprendre, irriter ou faire rire.



Si 3 jours de vacances scolaires à Pâques, comme l’indique l’article de La Gazette, correspondent à une heure hebdomadaire et une semaine de vacances, on doit en conclure que trois jours d’enseignement correspondent à 88,5 heures de travail (47 heures + 41,5 heures = 88,5 heures). L’enseignement se déroulant sur 186 jours, le temps de travail annuel d’un enseignant est donc de 5487 heures (ou 132 semaines par année !).


Il est vrai que d’autres compensations ont été obtenues (6 périodes en fin de carrière et possibilité d’obtenir un congé sabbatique), mais le calcul résultant de l’information de la Gazette suffit à lui seul à démontrer que la diminution du temps de travail des enseignants obtenu dans le cadre de la nouvelle loi sur le personnel n’est de loin pas à hauteur de celui des autres fonctionnaires.



On comprendra dès lors beaucoup mieux que les enseignants puissent défendre le fait d’être mis au bénéfice des vacances scolaires ; celles-ci leur permettant de prendre leur vacances et d’accomplir une partie de leurs activités professionnelles individuellement ou coopérativement gérées.