Enclassements 2000: les contradictions du Conseil d’Etat


Dans son rapport sur la rentrée 2000, le Conseil d'Etat « prend note avec satisfaction de l'amélioration des moyennes cantonales par rapport à la rentrée 1999 qui montre une évolution favorable »


Il « réaffirme son attachement au succès de la réforme EVM » et précise que « dans cette perspective, son objectif est de faire en sorte que les normes réglementaires puissent être progressivement appliqués partout mais en prenant en considération les impératifs liés à la situation financière de l'Etat ». Cette affirmation est reprise par la présidente du Conseil d'Etat, Mme Jacqueline Maurer, dans sa réponse à notre lettre ouverte de septembre: « Le Conseil d'Etat est par ailleurs convaincu que l'objectif de l'enclassement, à terme, est de permettre le strict respect des normes réglementaires ».

Dont acte! Mais il faudra rendre compte, car s'exprimer en termes généraux, sans calendrier, ne mange pas de pain! Ou l'on respecte la loi et son règlement, ou on ne le fait pas: cette absence de courage politique a quelque chose de navrant, de même que la récurrence des « impératifs financiers ». Le gouvernement doit dire de façon claire quels sont les choix politiques, donc financiers.

Les nouveautés liées à EVM ne peuvent continuer à se mettre en place dans ce climat d'incertitude, car les milliers de collègues qui ont répondu en 1999 (!) à l'enquête de la SPV ont mis en avant, de façon massive, les surcharges d'effectifs comme première cause de pénibilité.

Selon nous, les enclassements 2001 devront donc se faire en tenant compte:

Ces quatre critères sont indépendants et ne se recouvrent pas. En respectant les normes pour enseigner, on ne lutte pas contre la pénibilité, on ne fait qu'appliquer la loi. Les demandes d'ouvertures liées à la pénibilité sont à prendre en compte séparément. D'autre part - mais quand donc cela sera-t-il compris - nous dénonçons une fois encore toute référence à des moyennes. Cette poudre aux yeux n'aveugle que ceux qui ne veulent pas voir! (24 classes -17% - de VSO supérieures aux maxima, par exemple, avec des collègues qui sont responsables de 23 élèves!)

Au début de l'année 2001, une demande d'ouvertures supplémentaires sera présentée au gouvernement cantonal. Nos ministres doivent sortir du bois. Nous les attendons sur ce dossier, mais on peut craindre le pire… Soyez prêtes et prêts. Il peut faire chaud sur la Place du Château! Même en plein hiver!