Négociations sectorielles DFJ: C'est peu... c'est beaucoup?


C'est peu en regard de ce que nos collègues fonctionnaires obtiennent dans le cadre de cette opération financièrement neutre: une semaine de plus de vacances (pour les 20 à 49 ans) et la diminution d'une heure hebdomadaire correspondent à près de 4,5% du temps de travail en moins.


Il est clair que nous n'obtenons pas autant et que certains estimeront que nous avons plié. En particulier sur le « chiffrage » des trois jours de Pâques. On peut toujours refaire l'histoire et en appeler à des positions unitaires. Encore faut-il que les propositions soient tenables et que les buts poursuivis soient communs… Est-ce bien le cas de ceux qui ne manqueront pas de nous accuser de faiblesse?


En prenant acte du cadre général de négociations fixé par l'accord FSF-Conseil d'Etat, la SPV acceptait de perdre des plumes. Reconnaissons néanmoins que nous ne sommes pas tout nus. En effet qui aurait pu concevoir il y a encore quelques mois que les vacances de Pâques augmenteraient de trois jours, que nous pourrions bénéficier d'une fin de carrière allégée et que la possibilité d'obtenir des congés de ressourcement formatif serait inscrite dans la loi ?

Nous ne sommes pas naïfs et nous savons qu'il ne s'agit pas d'un cadeau de notre employeur. Le coût de ces améliorations est puisé à nos portefeuilles et il faudra rester attentifs afin que les mesures proposées gardent leur plein sens et une vraie substance!


Sans accord dans le secteur enseignant, c'est un projet affaibli qui devait être présenté en commission du Grand Conseil et bientôt en plénière. Ce ne sera pas le cas et nous assumons cette responsabilité.

Car, au début de 2000, la Fédération des Sociétés de Fonctionnaires a fait un pari: celui du choix d'un accord le meilleur possible avec le Conseil d'Etat pour contrer les propositions libérales sur le statut et la caisse de pension.

Pour l'heure, ce pari est tenu. La balle est dans le camp politique. Ses acteurs savent qu'ils devront passer l'épaule et ne pas « dépiauter » cet accord. Dans le cas contraire, nous n'aurons pas d'état d'âme et reviendrons faire la bataille pour, par exemple, défendre la nomination quand la question sera portée devant le peuple vaudois.