Enclassements: on est loin du compte!


On se souvient qu'en juin de cette année, dans un mouvement unitaire, les associations d'enseignants, l'APE, l'Union des commissions scolaires et bon nombre de directeurs d'Etablissement avaient fortement marqué leur soutien aux enclassements demandés par le DFJ.


Les informations recueillies à ce jour:jusqu'à 23 élèves en VSO, 28 en CYP2 et, cerise sur le gâteau, 26 en CYP 1, (EVM généralisé!) montrent que les ouvertures demandées par le DFJ correspondent bien à la réalité du terrain et que les 122 classes accordées par la délégation du Conseil d'Etat sont très en deçà de la simple décence.


A ce stade, nous formulons les trois constats suivants:

1. on continue de confondre les maxima autorisés avec les normes à l'enclassement;

2. on assiste à une complexification de l'organisation scolaire par des "montages" locaux impliquant de nombreux et nouveaux déplacements d'élèves (l'affaire d'Orbe n'en est qu'un exemple caricatural);

3. le nombre d'élèves par classes en EVM généralisé s'éloigne de plus en plus des situations "idéales" proposées lors de l'exploration (telle commune qui offrait 3 classes de 15 en CYT 1/explo, se trouve maintenant à 2 fois 23 !)

On le voit, les belles déclarations d'intention sur le volonté de réussir EVM sont immédiatement infirmées par des mesures d'austérité aux conséquences immédiates.

Cette situation est inadmissible.

Lors de leur assemblée de mai, à Orbe, les délégués SPV ont voté à l'unanimité une résolution envoyée au DFJ, conditionnant leur soutien à EVM à un certain nombre de conditions. Une de celles-ci, (création d'une unité de coordination) a rencontré satisfaction par la nomination de qui vous savez. Par contre, et comme on le voit, le respect de la norme pour enseigner n'est de loin pas encore satisfait.

Nous restons évidemment attentifs à cette situation et réitérons les attentes de notre résolution de mai 2000.

Jacques Daniélou